Les hyakumonogatari kaidankai (“collection de cent contes surnaturels”) formaient un passe-temps populaire durant la période d’Edo. On se réunissait le soir avant d’allumer cent bougies, puis chaque participant racontait à son tour une histoire de fantôme. Après chaque récit, une bougie était mouchée, jusqu’à ce qu’il fasse complètement noir et que l’on attende dans l’angoisse l’arrivée d’un véritable esprit.
Comme son lointain cousin japonais Hyakumonogatari Kaidankai, 360° explore le jeu entre lumières et ténèbres. Trois comédiens-danseurs vont improviser un conte intimiste, dont la mise en lumière dépend entièrement de l’attention du public, qui définit ce qui est vu et ce qui reste dans l’ombre.
Un espace où le public s’assoit librement, sans hiérarchie, en groupe ou isolé. Quelques miroirs, placés à divers endroits de la pièce. A chaque membre du public est donnée une lampe frontale, qui sera allumée alors que la salle plonge dans le noir. La veillée peut commencer…
La veillée fluctue donc constamment entre les actions des comédiens, des lampes qui seront tantôt allumées, tantôt éteintes, Dans ce spectacle véritablement collectif, c’est le public qui crée l’ambiance.
en collaboration avec Emmanuelle Cazal et Matthieu Bernard, au sein du collectif Les Créants